Il y a un an tout juste, la Savernoise Corinne Stoffel apprenait qu’elle faisait partie du contingent des 24 arbitres retenus par la Fédération internationale pour les épreuves de tennis de table des Jeux olympiques à Rio de Janeiro.

Un peu plus de quatre mois après la fin des Jeux, celle qui est licenciée au club de Zorn TT/Hochfelden donne son sentiment sur ce qui restera comme le plus grand événement de sa carrière sportive. « Les JO, c’est un mythe ! Plus jeune, je les regardais toujours à la télévision. Et là, me retrouver au milieu des meilleurs athlètes du monde, c’était tout simplement génial », raconte celle qui fait partie des toutes meilleures arbitres de tennis de table du monde.

Corinne Stoffel, qui a arbitré 24 rencontres, dont 12 en tant qu’arbitre principale, est revenue, avec tout le sérieux qui la caractérise, sur sa belle quinzaine olympique. « Le stress était à son comble dans le bus qui m’amenait au site olympique pour arbitrer la finale par équipes dames entre les Chinoises Ning Ding, la championne olympique individuelle à Rio et championne du monde en titre, Xiaoxia Li, médaillée d’or à Londres et vice-championne olympique à Rio, et Shiven Liu, la vice-championne du monde, et l’Allemagne. Un court instant, je me suis dit, tu n’as pas le droit de faire la moindre erreur car ces filles, les meilleures pongistes du monde, se sont préparées pendant des années pour ce moment et des millions de Chinois sont devant leur écran pour suivre la finale. Mais une fois arrivée au Riocentro, je me suis enlevée la pression et tout s’est bien passé. Et quand les Chinoises, championnes olympiques après leur écrasante domination (3-0) et les Allemandes sont venues me serrer la main à la fin du match, j’ai compris qu’elles étaient satisfaites de l’arbitrage », raconte-t-elle. Si elle a, par moments, pu regarder la natation synchronisée durant son séjour, « j’ai passé la plupart de mon temps à récupérer et à me concentrer sur mes matches », indique-t-elle ». Corinne Stoffel a quand même eu un peu de temps pour faire « un tour au Pain de Sucre, monter au Corcovado avec la statue du Christ Rédempteur et aller à la plage d’Ipanema », indique-t-elle, toute heureuse de croiser un soir dans les rues de Rio, Teddy Riner, l’octuple champion du monde et double champion olympique de judo, porte-drapeau de la délégation française : « C’est très gentiment qu’il s’est prêté à une petite séance photos souvenirs. »

A présent, elle a les yeux tournés vers Antibes, où se déroulera en février le Top 16 seniors mondial. En attendant Tokyo 2020 ? « Non, il faut aussi savoir laisser sa place à d’autres, car les JO, c’est tout simplement magique. Peut-être en 2024, si Paris... »